JONAS Feat. YAEL MILLER - LA BALEINE - FESTIVAL VOIX DE FETE - 18 MARS 2016

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Jonas: rap Yael Miller: chant Cédric Schaerer: clavier Erwan Valazza: guitare Christophe Chambet: basse Maxence Sibille: batterie Marco Nüesch: son

La Baleine (Jonas/Maël Godinat)

A la pêche à la baleine je ne veux plus y aller J'ai laissé a ligne de l'horizon l'avaler

Le décor, une plage, peu de gens dans les parages Hors de l'espace-temps, les rochers n’ont pas d’âge Je marche dans le vague, les vagues avalent mes empreintes Le sable est à nouveau vierge de mes rêves, de mes craintes Elle, étendue sur son flan, ballottée par l’écume Le regard flottant au loin, à moitié dans les brumes Terme du parcours, entre terre et mer, même les plus téméraires Posent les rames à leur tour pour aller s’abreuver d’éther Et ça a duré tout un beau jour, ou peut-être une année, voire trois Je ne sais plus par quoi, et par où j’ai navigué À lutter à contre-courant aux côtés d’une baleine échouée Qui s’apprêtait à prendre le large, alors que je rêvais d’une bouée

Fallait-il la remettre à l’eau, lui permettre de repartir au loin Ou juste se soumettre à la loi qui dicte tout être Tiraillé entre les « peut-être », et se sentir coupable, oui D’entraver le destin, d’être celui qui ne comprend rien Je n'entendais plus aucun son n’écoutant que mon espoir Et ne percevais plus son chant, résigné sur la fin de l’histoire C’est surtout la peur de la mort qui nous empêche de vivre Je l’ai appris près d’une baleine, pas dans un livre Partie pour d'autres rives, celle qui m'avala Dans l'antre de son ventre, et qui me vomit à Ninive A mis les voiles, vers le Walhalla, sur un sentier de cendres Bercée par les bras du vent, quelque part, par là-bas

En plein deuil d’une baleine, un vide qui peut peser des tonnes Mais qui m’a fait des clins d’œil, depuis les parapluies d’automne Une drôle de lame de fond l’a prise par le fond de l’âme Vers d’autres banquises, non, ne fonds donc pas en larmes Bon sang, petit poisson, me dit-elle de ses fanons Tu ne tètes plus ta mère, ne te morfonds pas sur ton banc Je ne m’étonne donc plus si la vapeur d'eau qu’elle pulvérisait Ne coule pas de mes yeux, mais joue juste sur mon pare-brise Parce qu'une baleine, c'est balaise, à en perdre haleine Pas la peine de faire un malaise, de pleurer comme une madeleine Et c’est pas l’homme qui prend la mer, ça on l'sait depuis un moment C’est juste l’âme qui rend le corps, et non l’inverse, pas vrai, maman ?

Le décor, une plage, peu de gens dans les parages Hors de l'espace-temps, les rochers n’ont pas d’âge Je marche dans le vague, les vagues avalent mes empreintes Le sable est à nouveau vierge de mes rêves, de mes craintes...

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