En Méditerranée, Tintin part sur les traces de trafiquants d’opium à travers l'Égypte et l'Inde. Débarqué sur la terre des Pharaons à Port-Saïd, il découvre les pyramides, les tombeaux des rois et leurs momies, la mer Rouge... Une mythologie dont s’est emparée le cinéma dès ses débuts.
Porte d’entrée maritime de l’Égypte, Port-Saïd est aussi celle du canal de Suez, une voie qui permet le passage entre la Méditerranée et l’océan Indien via la mer Rouge. Elle est empruntée par les explorateurs et aventuriers qui poursuivent leur chemin vers les comptoirs de la côte orientale de l’Inde ou vers d’autres destinations de l’Afrique. Les films documentaires de l’époque la dépeignent comme une ville symbole de la modernité et de la force économique des puissances coloniales. Mais l’Égypte, terre d’une civilisation flamboyante, celle des Pharaons, charrie aussi avec elle son lot de mystères, notamment ceux des rites funéraires…. De Champollion à Théophile Gauthier, la culture occidentale se nourrit de cette mythologie. Et dès ses débuts, le cinéma va s’en emparer. Dans un savoureux dessiné animé, Lortac et Rigal racontent l’histoire d’une mission scientifique pas comme les autres : celle de la découverte de la momie Ouk-Tut-Amen.
« Les Villes du canal de Suez : Port-Saïd » (1929), réalisation inconnue En 1860, la compagnie du canal de Suez installe ses bureaux à l'entrée du canal, à Port-Saïd. Soixante-dix ans plus tard, la ville est en pleine expansion : la compagnie gère la construction des logements pour les employés et la distribution d'eau douce. Mais Port-Saïd est aussi un port de pêche et de ravitaillement en charbon ou en mazout pour les navires de passage.
© Association du Souvenir de Ferdinand Lesseps et du Canal de Suez/ Restauration CNC