En Méditerranée, Tintin part sur les traces de trafiquants d’opium à travers l'Égypte et l'Inde. Débarqué sur la terre des Pharaons à Port-Saïd, il découvre les pyramides, les tombeaux des rois et leurs momies, la mer Rouge... Une mythologie dont s’est emparée le cinéma dès ses débuts.
Porte d’entrée maritime de l’Égypte, Port-Saïd est aussi celle du canal de Suez, une voie qui permet le passage entre la Méditerranée et l’océan Indien via la mer Rouge. Elle est empruntée par les explorateurs et aventuriers qui poursuivent leur chemin vers les comptoirs de la côte orientale de l’Inde ou vers d’autres destinations de l’Afrique. Les films documentaires de l’époque la dépeignent comme une ville symbole de la modernité et de la force économique des puissances coloniales. Mais l’Égypte, terre d’une civilisation flamboyante, celle des Pharaons, charrie aussi avec elle son lot de mystères, notamment ceux des rites funéraires…. De Champollion à Théophile Gauthier, la culture occidentale se nourrit de cette mythologie. Et dès ses débuts, le cinéma va s’en emparer. Dans un savoureux dessiné animé, Lortac et Rigal racontent l’histoire d’une mission scientifique pas comme les autres : celle de la découverte de la momie Ouk-Tut-Amen.
« Le Roman de la momie » (1923) de Rigal et Lortac. Ce court dessin animé de fiction présente avec humour une mission d'égyptologues à la recherche de la momie Ouk-Tut-Amen. Ils découvrent plusieurs chambres souterraines. Mais une fois arrivés à la salle principale, il leur est impossible d'ouvrir la porte. Pour oublier leur chagrin, ils se plongent dans la lecture du journal tandis que, de l'autre côté de la cloison, la momie sort de son sarcophage et interpelle les scientifiques.
Collection CNC