(À noter la parution en DVD chez Carlotta du film “Baal” après 40 ans d'interdiction. Rainer Werner Fassbinder incarne le rôle-titre avec une présence fulgurante : https://www.youtube.com/watch?v=fWy2ODYV0ZA.) Voici une série de cinq entretiens avec le réalisateur allemand Volker Schlöndorff pour l'émission “À voix nue” diffusés sur France Culture du 30 mars au 03 avril 2015. Par Pascale Fossat. Réalisation : Anne Pascale Desvignes. 5. L'Amérique et le Retour à Berlin Lorsque la chute du mur se produit, Volker Schlöndorff quitte l'Amérique et retourne à Berlin là où est sa place. Il réhabilite et dirige les studios historiques de cinéma de Babelsberg à Potsdam. Il continue à sonder le drame de la conscience (“Diplomatie”), et à penser à Sarajevo. Pour transmettre son expérience aux jeunes, le cinéaste enseigne à Berlin et en Suisse. Il poursuit son obsession littéraire et se confronte aux plus grands de la littérature : Marcel Proust, Marguerite Yourcenar, Heinrich Böll, Arthur Miller, Günter Grass dont il adapte les œuvres majeures, car, pour lui, il y a d’abord l’écriture.

Volker Schlöndorff est né le 31 mars 1939 à Wiesbaden et a grandit en France. Il est un des représentants majeurs du nouveau cinéma allemand de l’après-guerre et un défenseur du cinéma d’auteur européen. Il a réalisé une trentaine de films, dont « Les désarrois de l’élève Törless », « L’honneur perdu de Katarina Blum », « Le coup de grâce », « Le tambour » qui a obtenu la palme d’or à Cannes en 1979 ou récemment « Diplomatie » en 2014.

50 ans de cinéma où l’on croise Ernst Lubitsch, Fritz Lang, Jeanne Moreau, Quentin Tarantino, et ses amis allemands cinéastes pionniers : Wim Wenders, Rainer Werner Fassbinder, Marghrethe Von Trotta. À partir de coupures de journaux, de photos, de notes sur des carnets intimes, Volker Schlöndorff dévoile ce qui s’est joué avant et entre les scènes, sa vie, ses films, la mort prématurée de sa mère, la guerre, les déracinements, l’Allemagne, la France, l’Amérique, les histoires d’amour, la vie double, les vignes de Toscane, et Berlin depuis la chute. Il raconte son histoire dans le monde d’hier et d’aujourd’hui avec toute ses contradictions, ses cassures, ses désirs, ses rêves et ses désillusions. Il a découvert l’holocauste en France au collège jésuite de Nantes avec « Nuit et Brouillard » d’Alain Resnais. Il pose toujours la question au centre de son travail et de sa vie : « Comment cela a t-il pu être possible ? »

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Source : France Culture