Il est difficile de dire et si facile de taire les pensées que je lis dans la tasse de thé que tu prends le matin mais sans voir que mes mains s’agitent en imitant les gestes des muets.
Comme tu ne dis rien, je comprends plus que bien qu’il vaudrait sans doute mieux déjeuner silencieux pour ne pas réveiller les pensées noyées dans ta tasse de thé si brûlant le matin.
Je crains les mots, les phrases sans fin, les à-propos, les soupirs fatigués, les sous-entendus que l’on n’entend jamais, les déclarations qu’on n’a pas déclarées…
Je tiendrai la cadence de tes regards absents et seul le silence pourrait nous en dire long de nos matins muets, de ta langue brûlée. Quand le thé est très chaud chaque mot est de trop.
Entre le roi du non-dit et la reine du silence, le tête-à-tête est clos avant qu’il ne commence. Et ta tasse de thé essaie de deviner lequel de nous deux aura le dernier mot.
Je crains les mots, les phrases sans fin, les à-propos, les soupirs fatigués, les sous-entendus que l’on n’entend jamais, les déclarations qu’on n’a pas déclarées…
Paroles : V. Valentová Musique : Y. Fourneau