« Quand Macron est arrivé au pouvoir, j'avais 13 ans, ça veut dire que je n'ai connu, en politique, que ce débat préfabriqué, ce duel mortifère qu'on nous vend à chaque élection entre l'ultralibéralisme, entre Macron, et le fascisme et Le Pen. Leur bilan, c'est le bilan d'une loi immigration qui a été adoptée avec les mots de la haine, avec les leviers de la haine, la préférence nationale etc. Donc c'est d'abord le bilan de la honte. Deuxièmement, on voit que ce discours, qui peut séduire certains jeunes aussi, c'est aussi parce qu'on vend un horizon de précarité, de difficultés, de pauvreté. Et on sait que dans tous ces moments-là, de graves crises, on peut être attiré par des récits comme ceux de Bardella, de Le Pen, qui sont hyper mobilisateurs. Donc nous on veut aussi que l'Europe soit une puissance, parce qu'en réalité aujourd'hui, on n'est plus capable de produire du Doliprane en Europe. L'Europe est aussi extrêmement concrète dans nos supermarchés, quand on ouvre nos frigos, il y a des lois européennes derrière. Et c'est très important de faire de la pédagogie auprès des jeunes de notre génération sur ça. Et puis, dire aussi que l'extrême droite en Europe, elle a un bilan. Elle a un bilan qui est extrêmement concret, et qui est celui avant tout du visage de Dorotha. C'est une jeune Polonaise qui est morte cet été, parce qu'elle devait avorter, elle est morte d'une septicémie. A cause de lois adoptées sous le gouvernement d'extrême droite, elle est morte. Et ça, c'est le bilan de l'extrême droite partout. En Italie, ils ont prévenu 119 000 personnes, des familles, que le RSA allait être supprimé. Donc leur bilan est anti-social, anti-féministe, et il détruit la démocratie. »
Sybille Douvillez PS/PP "Depuis mes 13 ans je n'ai connu que ce débat mortifère entre ultralibéralisme et fascisme"
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