Émission de radio « La question du jour », diffusée sur France Culture le 13 mars 2024. Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-question-du-jour/quels-sont-les-risques-des-nouveaux-ogm-5788895
Le 7 mars, l'Agence nationale de sécurité alimentaire a publié un rapport visant à évaluer les risques de mise sur le marché et de circulation à large échelle des « NTG », les nouvelles techniques génomiques. Face aux risques, l’ANSES préconise une évaluation des organismes « au cas par cas ». Avec Céline Druet directrice adjointe de l’évaluation des risques à l’Anses
OGM traditionnels et nouvelles techniques génomiques
Les OGM traditionnels reposent sur le principe de la transgenèse, visant à modifier la propriété d'une espèce. Aujourd’hui, il existe cependant d’autres techniques qui permettent de fabriquer ce qu’on appelle les nouveaux OGM, comme nous l’explique Céline Druet, directrice adjointe de l’évaluation des risques à l’ANSES : « au début des années 2000, de nouvelles techniques beaucoup plus précises en termes de modifications sont arrivées. Elles pouvaient aller jusqu'à l’insertion ou le remplacement, par exemple, d’une base ou de plusieurs paires de bases à des endroits très spécifiques du génome. Le système le plus connu est CRISPR-Cas9, qu'on appelle aussi ciseaux moléculaires. Aujourd'hui, les OGM sont généralement encadrés par une directive européenne élaborée en 2001, ayant pour objet une autorisation de mise sur le marché. C'est-à-dire que pour tout OGM du sol européen, on évalue les risques sanitaires et environnementaux liés à leur utilisation. Pour les nouvelles techniques génomiques, on se demande si les risques sont plus ou moins élevés par rapport aux OGM « classiques ».