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Maxime Combes « Nous manquons de radicalité pour penser le démantèlement de Total »

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« Nous manquons de radicalité pour penser le démantèlement de Total »

Maxime Combes, à la fête à #total, montée par Extinction Rebellion. Un monde fou, 3 débats denses co-animés par #AuPoste

⏭️ Soirée intégrale à revivre en accès libre https://www.auposte.fr/la-fete-a-total-pour-ses-100-ans-et-ses-crimes-climatiques/

« Je pense que oui, nous manquons de radicalité, au sens de prendre les choses à la racine, et de voir là où sont les problèmes aujourd'hui pour réellement démanteler Total Energies, et que nous ne le prenons pas avec suffisamment de sérieux. Quand Total Energies a des filiales aux quatre coins de la planète, ça veut dire qu'à partir du moment où nous aurons convaincu Emmanuel Macron ou son successeur, ou parce que le rapport de force aura changé, qu'il faut une loi de nationalisation ou de réquisition, ce qui n'est pas tout à fait pareil et suppose toute une série de préalables, sur lesquels je ne vais pas rentrer mais qui sont extrêmement compliqués, à partir du moment où nous serons sur ce point-là, la première décision que peut prendre Patrick Pouyanné ou son successeur, c'est de dégager le siège de Total Energies de France. Ce n'est pas une lubie, Shell vient de le faire. Shell a quitté les Pays-Bas pour le Royaume-Uni, pays plus accueillant. Et donc qu'est-ce que ça veut dire ? Parce que Total Energies aura quitté la France, notre combat s'arrêtera ? Non ! Donc il y a des questions qui ne sont pas anecdotiques là-dessous, et qu'il faudrait travailler un petit peu sérieusement, et pas simplement, même si c'est très important pour mobiliser, enchaîner simplement des slogans. Je l'ai fait, je suis capable de faire un meeting d'une heure pour expliquer par A+ B pourquoi Total Energies doit être démantelé. Mais à la fin, si on n'a pas le début du commencement de par là où ça passe, et quelles sont les étapes pour l'atteindre, on n'aura pas avancé d'un millimètre. Donc c'est ça que je soumets au débat. On m'a dit qu'autour de la table, il y avait plutôt des activistes, des gens qui sont mobilisés, qui sont prêts à travailler sur ces questions-là. Je me permets, oui, de provoquer pour avoir du débat, et pour que dans six mois, on sorte avec plus de billes que ce qu'on en a aujourd'hui. »

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