« Les femmes ont une manière plus réfléchie et sensible de transmettre l'Histoire » #palestine
Aujourd'hui, #byebyetiberiade sort sur les écrans. #AuPoste recevait sa réalisatrice Lina Soualem @jhrfilms4648
⏭️ Causerie intégrale en accès libre à don libre : https://www.auposte.fr/bye-bye-tiberiade-lina-soualem-convoquee-au-poste/
« En tant que femmes, comme on s'est beaucoup construites dans l'intime, puisqu'on n'était pas toujours inclues dans l'espace public, moins que les hommes, il y a beaucoup de choses qu'on a intégré, sans pouvoir vraiment en parler et prendre notre place. Donc on a une manière de formuler les choses qui passe beaucoup par une sensibilité qu'on a développé de par notre sociabilisation en tant que femme. A aucun moment je dis que c'est inné, parce que tout ça vient de la réalité politique et sociale. Ce n'est pas inné, mais je pense que les femmes dans ces histoires-là, comme les femmes de ma famille par exemple, comme elles étaient dans des espaces plus intimes, et moins dans la vie quotidienne à l'extérieur, elles avaient une manière de garder l'Histoire, de maintenir l'Histoire, de réfléchir à ce qu'elles vivaient, et de retransmettre certaines valeurs qui étaient plus réfléchies et plus sensibles. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de réalisatrices aujourd'hui qui passent par l'intime pour raconter le collectif. Alors que peut-être que des hommes réalisateurs passeraient directement par le collectif, et des statements un peu plus affirmés, puisqu'ils ont cette confiance d'affirmation que nous n'avons pas, de part notre sociabilisation. On passe par des choses plus intimes, mais qui finalement pour moi, sont plus fortes et me parlent plus que d'être face à un film où c'est des slogans, des statements. C'est une réflexion que je suis en train d'avoir avec vous aujourd'hui. C'est la première fois que je formule les choses comme ça. » Lina Soualem
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