« En 24 heures, on me tue et je renais »
« J'ai un peu buté longtemps sur comment je commençais, et comment je terminais. En m'apercevant au bout d'un certain temps, qu'il y avait une coïncidence dans mon affaire, qu'il y avait une certaine beauté. Parce qu'il y a beaucoup de beauté dans ce qui m'est arrivé quand même. Et l'une de ces beautés, c'est de savoir que, quasiment le même jour, du moins sur 24h, j'ai été tué, par la chimiothérapie, puisque c'est sa fonction, elle tuait une partie de mon organisme, et 24 heures après, s'entamait un processus de revitalisation. Le même jour, on me tue et je renais. C'est un peu comme ça que j'ai imaginé l'intro et l'outro de ce bouquin. C'est aussi pour ça que, je crois, les lecteurs viennent me voir et entament une discussion : c'est un bouquin qui ne cache pas la dureté de ce genre d'épreuves. C'est tout de même une porte de sortie et un espoir non négligeable pour les gens qui doivent encaisser ce genre de choses, ou qui l'ont déjà fait. Et j'ai pas mal de retours, y compris par les réseaux sociaux, qui de ce point de vue sont intéressants, de gens qui expliquent pourquoi ils ont été touchés par tout ça. Et généralement c'est moins d'ailleurs par le fait que l'auteur s'en soit sorti, même s'ils en sont satisfaits, et moi le premier, mais parce que ça donnait un écho à ce qu'eux-mêmes avaient traversé. »