Il attendait ça depuis 7 ans : cette fois-ci c’est gagné pour le président du Modem : mais au fait… qui est François Bayrou ?  

Sept longues années… et enfin ce vendredi 13, qui lui aura porté chance au terme d’un suspense hitchcockien. Sa nomination à Matignon est, pour ce Béarnais, une consécration à la saveur toute particulière, lui qui fut candidat malheureux à la présidentielle par 3 fois.Fils d’agriculteurs, François Bayrou est né en 1951 dans les Pyrénées-Atlantiques. Vers l’âge de 7 ans, il se met à bégayer. Un médecin lui pronostique alors qu’il ne pourra « jamais faire de théâtre, jamais être prof, et jamais faire de la politique ». Bingo : il fera les trois !

Etudiant à Bordeaux, il échoue à Normale sup’, obtient l’agrégation de lettres classiques et devient professeur, tout en aidant sa mère, désormais veuve, à gérer l’exploitation agricole. C’est en 1974 que commence à militer ce démocrate chrétien. Cinq ans plus tard, il est chargé de mission auprès de Pierre Méhaignerie, ministre de l’Agriculture de Raymond Barre, puis d’Alain Poher, président du Sénat, avant d’être conseiller de Pierre Pflimlin, président du Parlement européen. A partir de 1982, il enchaîne les fonctions électives locales et devient conseiller général, conseiller municipal de Pau et député des Pyrénées-Atlantiques. Il est nommé en 1987 par Jacques Chirac, alors Premier ministre, président du Groupe permanent de lutte contre l’illettrisme.

En 1993, il devient ministre de l’éducation nationale à l’âge de 41 ans. Un poste qu’il conservera jusqu’en 1997. L’année suivante il prend la tête de l’UDF, l’Union pour la démocratie française, qui fédère les partis de droite non gaullistes, mais échoue à la présidentielle de 2002, sa première tentative. En 2007 il est la surprise de la campagne présidentielle et s’impose comme le 3e homme derrière Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Dans la foulée, il lance le Mouvement Démocrate, le MoDem. 2012, c’est déjà sa 3e course à l’Elysée : il finira par se rallier à François Hollande, puis se concentrera sur la mairie de Pau, qu’il remporte en 2014.Le 22 février 2017, il renonce à se présenter mais apporte un soutien décisif à Emmanuel Macron. Nommé garde des Sceaux, il est rattrapé par l’affaire des emplois présumés fictifs d’attachés parlementaires du Modem, et doit démissionner. Depuis il se rêvait Premier ministre : il aura fallu une Assemblée nationale sans majorité, une crise politique provoquée par la censure de Michel Barnier et un chef de l’Etat ayant plus que jamais besoin d’un chef de gouvernement paratonnerre pour qu’il y arrive, mais c’est enfin chose faite, à 73 ans.

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00:00 Introduction 00:08 : La prophétie 00:35 : Les premiers pas 01:08 : Monsieur le Ministre 01:28 : Le 3e homme 01:55 : L'attente

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