Des dictatures militaires d’Amérique latine à la transition écologique d’aujourd’hui, une ligne invisible relie les stratégies de domination des grandes puissances. Les fantomes de l’Opération Condor, ce plan secret des États-Unis pour éradiquer les opposants aux régimes autoritaires dans les années 1970-80, planent encore. A la frontière entre le Paraguay et le Brésil, on assassine encore des défenseurs de la terre. Anna Recalde Miranda, dans son film De la guerre froide à la guerre verte, qui sort mercredi, met en lumière une continuité troublante : hier, la répression violente contre les militants et les alternatives politiques, aujourd’hui, une transition écologique dictée par des multinationales et des États qui perpétuent un modèle d’exploitation.

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