Tous connectés, tous captifs ? Deux logiques s’affrontent aujourd’hui au cœur de la technologie depuis que les principes émancipateurs du logiciel libre, fondés en 1984 par l’Américain Richard Stallman, sont venus s’attaquer à ceux exclusifs du droit de la propriété intellectuelle. La révolution à l’œuvre est loin d’être virtuelle puisque les pratiques collectives et contributives du « Libre » essaiment aujourd’hui dans bien d’autres domaines : l’alimentation avec des semences libres, la santé avec des médicaments conçus en « open source », et même l’éducation ou l’information grâce au libre accès à la connaissance... Des objets, des appareils, des machines, des concepts, reproductibles et modifiables, à partager à l’infini entre tous ceux qui le souhaitent grâce à la libre diffusion de leurs plans. Et si le véritable enjeu du « Libre » était de remettre la technologie au service du commun, plutôt qu’au seul bénéfice d’une minorité ?