Père d’August Strindberg : mise en scène d’Arnaud Desplechin (La Comédie-Française / France Culture). Enregistré les 16 et 19 décembre 2015 dans la salle Richelieu de la Comédie-Française. Diffusé sur France Culture le 3 avril 2016. Photographie de droite : Michel Vuillermoz dans “Père” d'August Strindberg en 2015 © AFP / François Guillot. Texte français : Arthur Adamov. Mise en scène : Arnaud Desplechin. Réalisation : Etienne Vallès. La mésentente du Capitaine et de sa femme Laura se cristallise autour de l’éducation et de l’avenir de leur fille Bertha. Le Capitaine, savant et athée, veut lui donner une éducation laïque ; Laura veut l’élever selon ses propres convictions religieuses. Le Capitaine veut l’envoyer à la ville pour devenir institutrice ; Laura veut la garder près d’elle et lui faire étudier la peinture. Engagé dans une lutte d’autorité avec sa femme, le Capitaine questionne sa légitimité. Un doute s’installe alors en lui : comment être sûr qu’il est le père de Bertha ? Ce doute, alimenté par le comportement de Laura, le ronge jusqu’à le faire sombrer lentement dans la folie. L’amour demeure pourtant dans cette lutte à huis clos, sous une forme violente, dans un maelström de sentiments, comme une hallucination cauchemardesque. Avec : Martine Chevallier (la nourrice du Capitaine) Thierry Hancisse (le Pasteur, frère de Laura) Anne Kessler (Laura, la femme du Capitaine) Alexandre Pavloff (le docteur OEstermark) Michel Vuillermoz (le Capitaine) Pierre Louis Calixte (soldat de l’escadron du Capitaine) Claire de La Rüe Du Can (Bertha,la fille du Capitaine et de Laura) Laurent Robert élève-comédien (Sward, ordonnance du Capitaine) Claude Mathieu (la voix de la mère de Laura)
Né le 22 janvier 1849 à Stockholm, August Strindberg est fils d’un négociant d’origine bourgeoise et d’une mère issue d’un milieu modeste. Celle-ci meurt quand il a 13 ans et il souffre cruellement du remariage de son père avec la gouvernante de la famille. Enfance et adolescence lui laissent une amertume et un pessimisme qui marqueront toute son œuvre, littéraire et picturale. Après l’échec de ses études de chimie, il se tourne vers une formation théâtrale (1870) et fait ses premières armes comme auteur dramatique (“À Rome”, “Maître Olof”). Il adopte les thèses socialistes et découvre les œuvres de Darwin et Kierkegaard, mais aussi celles d’Ibsen, auquel il sera malgré lui souvent comparé. Il se marie en 1877 avec la baronne finlandaise Siri von Essen. Cette union tourmentée qui met à l’épreuve sa santé mentale, déjà précaire, dure dix ans (dont sept d’exil) et lui inspire de grandes œuvres (“Mariés !”, “Père”, “Mademoiselle Julie”, “Créanciers”). À la fin des années 1880, Nietzsche, avec qui il correspond, bouleverse son système de pensée. Il fonde en 1907 à Stockholm le Théâtre-Intime, dans lequel il fera surtout jouer ses pièces les plus tardives (“La Sonate des spectres”, “Le Pélican”) par une jeune troupe emmenée par le metteur en scène August Falk. Il meurt en 1912, des suites d’une pneumonie.
Assistante à la réalisation : Clémence Bucher et Lise-Marie Barré Équipe Technique : Martine Delafosse et Julien Doumenc Avec la collaboration de Mary Simon. Conseillère littéraire : Laurence Courtois.
Source : France Culture
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