Cuma. XXVI aprile MMXIX. « Dans le vaste flanc des roches Eubéennes se creuse un profond manoir, où mènent cent larges soupiraux, cent portes mystérieuses, et d’où sortent, par cent bouches tonnantes, les réponses de la Sibylle. Arrivée sur le seuil, “Il est temps de consulter le sort, dit la vierge inspirée ; voici, voici le dieu !…” Ainsi préludaient ses accents, à l’entrée de l’auguste enceinte. Tout à coup ses traits changent, son front pâlit, ses cheveux se hérissent. Haletante, éperdue, elle respire à peine. Son sein palpite et se gonfle de rage ; sa taille semble grandir ; sa voix n’est plus d’une mortelle : c’est Apollon lui-même qui la pénètre de son souffle et la remplit de sa présence. “Tu tardes, Énée ! tu tardes ? s’écrie-t-elle. Que ta prière monte enfin vers les cieux, autrement ne s’ouvriront point les portes formidables du prophétique sanctuaire.” Elle se tait à ces mots. » Virgile (in “L’Énéide”, 6, 40)
Traduction par J. N. M. de Guerle https://fr.m.wikisource.org/wiki/%C3%89n%C3%A9ide,_traduction_Guerle/6
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